Salon National de la Formation Professionnelle: Une formation, un emploi

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Le Salon qui se poursuivra jusqu’à aujourd’hui comprend plus d’une vingtaine de stands animés par des représentants de plusieurs centres de formation.
Le coup d’envoi du Salon de la formation professionnelle a été donné, hier, au Palais des Congrès à Tunis, en présence du Chef du Gouvernement, M. Habib Essid, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zied Laâdheri, et les représentants de l’Agence tunisienne de la formation professionnelle.
Le Salon, qui se poursuivra jusqu’à aujourd’hui, est ouvert aux visiteurs toute la journée jusqu’à 19 heures. Il comprend plusieurs stands dédiés à plusieurs secteurs  tels que l’habillement, le textile, la soudure, l’électronique, le bois, l’équipement sanitaire, l’artisanat, le bâtiment, le paramédical, les arts, l’impression, le tourisme…
Lors de l’ouverture officielle, les personnes intéressées sont venues en grand nombre demander conseil et s’informer auprès des représentants de ces centres qui n’ont épargné aucun effort pour orienter ceux qui désirent s’inscrire à des cycles de formation. Très accueillants et chaleureux, ces représentants ont essayé de répondre à toutes les questions.
Ghazi Jelassi, un apprenant qui s’est inscrit au centre de la cité El Khadra dans la spécialité pâtisserie, a invité les visiteurs à une séance de dégustation : du chocolat, du jus et autres sucreries… Il a parlé par la même occasion de son cursus professionnel dans ce domaine, encourageant les visiteurs du Salon à suivre son exemple. Inscrit en première année, il espère après deux ans de formation et de stages en alternance, décrocher son diplôme de BTS et monter son propre projet dans le domaine de la restauration qui le passionne beaucoup.

Un lieu d’information et d’échange
Le Salon offre également l’opportunité d’échanger les expériences, d’assister à des conférences et aux ateliers, mais surtout d’avoir une idée sur les formations et les diplômes qu’on peut décrocher et «c’est avec ces certificats qu’on pourrait bien réaliser nos rêves, exceller dans un métier que l’on aime», avoue l’une des futures diplômées d’une école de tourisme.
Souriante, elle essaye de répondre à toutes les questions, donnant toutes les informations nécessaires sur le centre de formation et sur le cursus à suivre. « Depuis la matinée, nous avons reçu tout un groupe d’élèves, en 9e année de base qui prévoient, après le collège , de s’orienter vers la formation professionnelle, un chemin qui leur garantira une vie meilleure que celui des études universitaires », observe-t-elle.
Nouha, une jeune fille de 26 ans qui a interrompu ses études il y a plus de dix ans, s’est renseignée sur les différentes offres de formation ainsi que sur les perspectives d’emploi de chacune d’elles.

Des spécialités à forte employabilité
Des habits traditionnels réalisés par des apprenantes étaient exposés dans le stand de «La fille rurale», du centre de formation de Medjez El Bab de Béja. «Le centre accueille une trentaine de filles pour le moment. Cependant, il sera restauré pendant l’année 2017- 2018 et sera prêt pour accueillir plus de 180 personnes pour apprendre des métiers de broderie traditionnelle mais également de l’agriculture avec différentes spécialités», précise la directrice du centre Rim Saïdani. Et d’ajouter : « En participant à ce Salon, nous offrons la possibilité aux visiteurs de découvrir nos activités. La formation dans notre centre dure neuf mois ».
«Suivre une formation est beaucoup plus intéressant que faire des études à l’université», a affirmé, de son côté, Ons, âgée de 20 ans qui a préféré abandonner ses études en 1ère année filière Anthropologie pour s’inscrire à une formation en prothèse dentaire.  La formation me permet d’évoluer, de suivre des stages et cela est motivant», poursuit- elle, en regardant sa camarade Salma qui partage le même avis.
Cependant, le préjugé que cultive la société autour des métiers manuels est toujours négatif. C’est ce qu’a observé la responsable de l’orientation et de l’information du centre de formation de La Goulette. Elle a estimé que les Tunisiens n’acceptent toujours pas l’idée d’abandonner les études et de s’orienter vers les centres de formation, ce qui leur confère un statut dévalorisant dans la société.
La journée d’ouverture s’est poursuivie avec une conférence, organisée par le centre culturel britannique British Council en collaboration avec l’Agence tunisienne de la formation professionnelle (Atfp). Cette conférence s’est focalisée sur le jumelage des compétences internationales. Le débat s’est articulé autour du thème de «L’échange des expertises entre les pays de l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient ». Trois ateliers ont figuré également au programme.
A la clôture du Salon, des prix seront remis aux meilleurs apprenants qui ont participé aux concours des métiers qui sera organisé dans le cadre de cette manifestation.

 

Source: La Presse

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